Action, Corée du Sud, Drame, Historique, Romance

THE SWORD WITH NO NAME (2009) ★★★★☆


The Sword with No Name (2010)

 

Durant la dynastie Joseon, un chasseur de primes devient le garde du corps de la reine qu’il aime secrètement.

 

 

« Bulkkotcheoreom Nabicheoreom » (불꽃처럼 나비처럼), ou « The Sword with No Name » pour la distribution internationale, est un film dramatique historique sud-coréen datant de 2009, basé sur un récit fictif de l’impératrice Myeongseong, réalisé par Kim Yong-gyun, à qui l’on doit également « Killer Toon » (2013). Les acteurs principaux sont Cho Seung-woo, qu’on a pu voir dans « Inside Men » (2015), Soo Ae, qu’on a pu voir dans « Midnight FM » (2010), Chun Ho-jin, qu’on a pu voir dans « The Neighbor » (2012), Choi Jae-woong, qu’on a pu voir dans « Pacemaker » (2011), Kim Young-min, qu’on a pu voir dans « Warriors of the Dawn » (2017), et par Park Min-hee, qu’on a pu voir dans « Steel Rain » (2017).

L’histoire proposée par « The Sword with No Name » nous invite à suivre Mu-myeong (Cho Seung-woo), un chasseur de primes évoluant durant la dynastie Joseon. Ce dernier vit au jour le jour en attrapant des fugitifs. Sa vie va changer du tout au tout lorsque lors d’une de ses missions, il rencontre une belle noble, Min Ja-young (Soo Ae), et tombe amoureux d’elle. Toutefois, celle-ci va se marier avec l’empereur Gojong (Kim Young-min) tout en étant promise au statut de reine de Joseon. Mu-myeong profite d’une occasion qui lui est offerte afin d’intégrer la garde royale dans le but de se rapprocher de Ja-young, restant fidèlement à ses côtés alors qu’elle navigue dans la politique de la cour et monte sur le trône pour devenir l’impératrice Myeongseong.

L’impératrice Myeongseong tente de moderniser la dynastie en tentant de rompre avec son passé de royaume ermite tout en évitant d’être colonisée par la Russie et le Japon. Elle s’implique dans une lutte de pouvoir politique avec la faction confucéenne conservatrice de la cour, dirigée par son propre beau-père, le régent Daewongun (Chun Ho-jin). Alors que les menaces contre la reine grandissent, Mu-myeong essaie de la protéger en repoussant les tentatives d’assassinat. Cependant, sa proximité avec la reine gêne, et il se voit écarter de sa garde rapprochée, mais parvient tout de même à la secourir une dernière fois, avec perte et fracas…

Le récit proposé par le scénario de Lee Suk-yeon est infiniment dramatique. En toile de fond, il y a une belle romance, une histoire d’amour entre Mu-myeong et Ja-young. Un amour chaste, vertueux. De cet amour, naîtra la volonté de sacrifice. Mu-myeong va rompre avec la monotonie de sa vie pour suivre sa bien-aimée, toute reine soit-elle. Il prend des risques, défit des gardes impériaux pour se faire remarquer, invective des hauts dignitaires, pour finalement parvenir à son but, intégrer la garde rapprochée de l’impératrice. Ja-young est une romantique, elle aime la nature, les fleurs, la mer, les choses simples de la vie. Elle doit intégrer les fastes de la Cour à son grand regret. Noe-jeon (Choi Jae-woong) est probablement le personnage le plus ambigu. Ce dernier est au service du régent Daewongun, principal instigateur de la chute de l’impératrice. Noe-jeon et Mu-myeong vont s’affronter à plusieurs reprises, et finiront par faire front commun contre les Japonais.

D’une durée de 124 minutes, le rythme trouve un bon équilibre entre les phases de romances entre les deux personnages principaux, les palabres et autres discussions entre les différents protagonistes et les scènes d’action. Comme je le soulignais indirectement, précédemment les confrontations entre Mu-myeong et Noe-jeon occupent une bonne partie des séquences d’action par des combats aux sabres. Enfin, la séquence finale, mettant en scène l’attaque par les Japonais. Le début du film présente un événement fondateur de la personnalité de Mu-myeong durant son enfance, lorsqu’il a assisté à l’exécution de sa mère, décapitée dans la répression qui fut faite aux chrétiens. Le nœud du récit est la relation amoureuse platonique qui s’installe entre Mu-myeong et la reine. Enfin, le métrage se conclut par une série de petites séquences tirées du film représentant les moments de partage heureux entre les deux amoureux vertueux.

Les valeurs de production sont de qualité. La photographie signée par Kim Myeong-joon est somptueuse dans sa partie intérieure et extérieure. Les décors et les costumes sont superbes. Toutefois, j’émettrais un bémol concernant les scènes de combat qui apparaissent comme étant fantaisistes, à la fois dans leurs chorégraphies et dans leur cinétique. Manifestement, il y a une utilisation de câbles qui dessert l’aspect réalisme. La bande originale orchestrée par Choi Yong-rak est vraiment belle, venant superbement bien accompagner et colorer les différentes émotions que dégage l’action. Enfin, l’édition présentée par Kim Sang-bum et Kim Jae-bum est très originale avec une multitude de scènes très courtes, ce qui offre beaucoup de tonus au métrage.

En conclusion, « The Sword with No Name » est un bon film d’action disposant d’une très belle histoire romantique, d’une intrigue honnête et d’un développement convenable. Le rythme est cohérent avec l’histoire, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est superbe, les chorégraphies sont cependant insatisfaisantes, la bande originale est remarquable et l’édition est surprenante de dynamisme. La distribution offre de très bonnes prestations et l’association entre Cho Seung-woo et Soo Ae offre des moments poétiques. Un film intéressant mais terriblement dramatique dans sa conclusion. À voir…

 

 

 

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À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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