BULLET TRAIN (2022) ★★★★☆

Cinq assassins à bord d’un train à grande vitesse découvrent que leurs missions ont quelque chose en commun.

« Bullet Train » est un thriller d’action américain datant de 2022, réalisé par David Leitch, à qui l’on doit également « Atomic Blonde » (2017). Les acteurs principaux sont Brad Pitt, qu’on a pu voir dans « Fury » (2014), Joey King, qu’on a pu voir dans « Slender Man » (2018), Aaron Taylor-Johnson, qu’on a pu voir dans « Tenet » (2020), Brian Tyree Henry, qu’on a pu voir dans « The Woman in the Window » (2021), Andrew Koji, qu’on a pu voir dans « Snake Eyes: G.I. Joe Origins » (2021), Hiroyuki Sanada, qu’on a pu voir dans « Army of the Dead » (2021), Michael Shannon, qu’on a pu voir dans « Abandoned » (2022), Bad Bunny, qu’on a pu voir dans « Fast & Furious 9 » (2021), et Sandra Bullock, qu’on a pu voir dans « The Lost City » (2022). La première du film s’est déroulé à Paris le 18 juillet 2022 et est sorti en salles le 5 août 2022 aux États-Unis distribué par Sony Pictures Releasing.

L’histoire proposée par « Bullet Train » nous invite à suivre Ladybug (Brad Pitt), un ancien assassin qui sort de thérapie, bien décidé à ne plus tuer et qui refuse désormais d’utiliser des armes. Celui-ci est chargé de remplacer Carver (Ryan Reynolds) au pied levé un « collègue » qui vient de se faire porter malade. Ladybug doit récupérer une mallette dans un Shinkansen, un train à haute vitesse, faisant le trajet entre Tokyo et Kyoto. Pour l’aider dans sa tâche, il est piloté, via une oreillette par sa commanditaire, Maria Beetle (Sandra Bullock). La mallette est convoyée par deux autres tueurs, Mandarine (Aaron Taylor-Johnson) et Citron (Brian Tyree Henry), dont Ladybug a déjà croisé la route par le passé. Par la même occasion, Mandarine et Citron doivent également accompagner le fils d’un Yakuza d’origine russe, connu sous le nom de « La Mort Blanche » (Michael Shannon) Tout serait simple, s’il n’y avait pas d’autres tueurs dans ce train. Le voyage promet d’être particulièrement mouvementé…

Le scénario concocté par Zak Olkewicz est basé sur le roman Maria Beetle, de Kōtarō Isaka publié en 2010 et traduit par la suite en anglais sous le titre de Bullet Train. Ce film a rencontré un accueil mitigé de la part de la critique, reprochant essentiellement l’aspect ridicule de l’histoire. En outre, l’ensemble a été taxé de « blanchiment « , car les personnages étaient japonais dans le roman alors que le casting fait appel à plusieurs acteurs non-asiatiques. Si l’adaptation avait déplacé le contexte aux Etats-Unis les choses auraient été différentes, mais le contexte nippon a été préservé, plaçant l’action dans un Shinkansen entre Tokyo et Kyoto. À mon sens, tout ceci est ridicule et je le balaie d’un revers de main. Dans la mesure où les droits ont été cédés/acquis, l’auteur chargé de l’adaptation fait ce qu’il veut, dans la mesure où les producteurs sont d’accord.

Concernant l’histoire, bon nombre de récits peuvent apparaître comme ridicules, mais est-ce qu’une fiction doit forcément être en parfaite adéquation avec la réalité ? À mon avis, non. J’aborde le cinéma comme un divertissement, un moment de détente. Ce métrage est singulièrement divertissant, les scènes d’action sont créatives même si elles sont parfois sanglantes. Les performances de la distribution sont excellentes. Il y a un esprit très Tarantinesque dans ce film, avec des incrustations présentant les lieux, les personnages. On retrouve un mélange d’arts martiaux, de culture manga et des influences de tueurs déterminés comme on en rencontre dans « Hitman » (2015), « Kill Bill » (2003) ou John Wick.

La distribution est donc très hétéroclite avec quelques surprises. Brad Pitt incarne Ladybug, un assassin chevronné qui souffre d’anxiété et qui se considère comme malchanceux. Il veut renoncer à la violence et se refuse à utiliser des armes. Il croyait devoir simplement récupérer une mallette, vite fait, bien fait, et voilà que ça tourne au massacre. Joey King interprète Le Prince, une jeune écolière qui s’est spécialisée dans la manipulation. Elle abuse des circonstances qui sont souvent très favorables pour elle. Aaron Taylor-Johnson incarne Mandarine, un tueur britannique très expérimenté et frère « jumeau » de Citron. Brian Tyree Henry interprète Citron. Ce duo travaille toujours ensemble. Ils sont chargés de convoyer la mallette et de transférer Le Fils (Logan Lerman) qui a été kidnappé avant les événements du film.

Benito A. Martínez Ocasio incarne The Wolf, un assassin mexicain et ancien chef de file d’un cartel de la drogue. Celui-ci monte dans le train dans le but de trucider Ladybug, lui reprochant d’avoir tué toute sa famille par empoisonnement lors de sa fête de mariage. Cependant, cette tuerie a été organisée par Le Frelon, incarné par Zazie Beetz, une tueuse américaine spécialisée dans les poisons et présente dans le train sous un déguisement de mascotte. On retrouve également Hiroyuki Sanada dans le rôle de L’Ainé, un Yakusa important, dont le clan a été décimé par La Mort Blanche. Ce dernier est incarné par Michael Shannon, un Russe qui maîtrise parfaitement les arts martiaux. Il est venu récupérer sa mallette et son Fils. Andrew Koji incarne Yuichi Kimura alias Le Père. Il est le fils de L’Ainé et veut venger l’agression de son propre fils qui se retrouve dans le coma suite à une chute d’un toit. Enfin, Sandra Bullock joue Maria, le contact et support de Ladybug. Ce personnage devait initialement être tenu par Lady Gaga qui dut y renoncer car en conflit d’agenda avec ses engagements sur « House of Gucci » (2021). Notons encore, les apparitions de Ryan Reynolds et de Channing Tatum.

Les valeurs de production sont d’un très bon niveau pour ce métrage. Le film a bénéficié d’un budget estimé entre 86 à 90 millions de dollars, tout en rapportant 239 millions de dollars. Le tournage a débuté le 16 novembre 2020 pour s’achever en mars 2021. Le tournage s’est principalement déroulé à Los Angeles en Californie et quelques scènes ont été réalisées à Tokyo au Japon. Selon Greg Rementer, le coordinateur des cascades, Brad Pitt aurait réalisé 95 % de ses propres cascades dans ce film. La photographie présentée par Jonathan Sela, déjà à l’œuvre sur « John Wick » (2014), « Atomic Blonde » (2017) ou encore « The Lost City » (2022); fait la part belle aux scènes d’action. Trois voitures de train ont été construites avec des écrans LED projetant des images de la campagne japonaise afin d’aider les acteurs à s’immerger pleinement dans l’ambiance. La bande musicale orchestrée par Dominic Lewis est totalement excellente avec des reprises en japonais de classiques comme « Stayin ‘Alive » de Bee Gees et « Holding Out for a Hero » de Bonnie Tyler. Enfin, le montage réalisé par Elisabet Ronaldsdottir débouche sur un film d’une durée de 126 minutes.

En conclusion, « Bullet Train » est un très bon film d’action disposant d’une histoire originale, d’une intrigue classique et d’un développement amenant une bonne dose d’humour. Le rythme est assez soutenu, le récit est fluide et la narration fait appel à quelques flashbacks. La photographie est très axée sur les scènes d’action, la bande musicale est excellente et le montage est cohérent. L’impressionnante distribution offre de très bonnes prestations avec quelques guest-stars sympathiques. L’ensemble est particulièrement divertissant et mérite une recommandation.