UNDERWATER (2020) ★★★☆☆

Une équipe scientifique sous-marine fait face à un tremblement de terre. Sous l’eau, ils vont devoir essayer de survivre.

« Underwater » (2020) est un film américain de science-fiction datant de 2020, réalisé par William Eubank, à qui l’on doit également « The Signal » (2014). Les acteurs principaux sont Kristen Stewart, qu’on a pu voir dans « Lizzie » (2018), Vincent Cassel, qu’on a pu voir dans « Default » (2018), Jessica Henwick, qu’on a pu voir dans « Star Wars: The Force Awakens » (2015), John Gallagher Jr., qu’on a pu voir dans « Peppermint » (2018), Mamoudou Athie, qu’on a pu voir dans « The Circle » (2017), T.J. Miller, qu’on a pu voir dans « Deadpool » (2016). Le film est paru le 10 janvier 2020 aux Etats-Unis.

L’histoire proposée par « Underwater » nous invite à suivre Norah Price (Kristen Stewart), une ingénieure mécanique travaillant sur Kepler 822, une installation de recherche et de forage exploitée par la société Tian Industries au fond de la fosse des Mariannes, à plus de 10.000 mètres de profondeur. Lorsqu’un tremblement de terre secoue les installations, les dégâts sont tels qu’ils faut envisager de sortir pour fuir. Sur le chemin vers le sas d’évacuation, Norah, va retrouver certains de ses collègues, dont le Capitaine Lucien (Vincent Cassel). Ce dernier va prendre les choses en main pour organiser l’évacuation. La progression du petit groupe de survivants est difficile, d’autant plus qu’il apparaît de manière évidente qu’ils ne sont pas seuls…

Le scénario concocté par Brian Duffield et Adam Cozad nous embarque dans les profondeurs de l’océan dans une histoire à la frontière de la catastrophe, du drame, de la science-fiction et de l’horreur. La catastrophe parce que les installations sous-marines deviennent un piège mortel dès lors qu’elles sont endommagées en raison des très fortes pressions qui règnent à ces profondeurs. Du drame, car fatalement, il y a des pertes humaines qui ne peuvent qu’affecter les survivants. De la science-fiction, car de telles installations n’existent pas. Et enfin de l’horreur en raison de la présence de vilaines bébêtes qui sèment le chaos.

Les personnages sont peu nombreux, et leur destin est précaire. Vincent Cassel incarne un leader dont l’autorité n’est jamais remise en question. Bien qu’il laisse une certaine manœuvre de mouvement aux membres de cette petite équipe de survivants, il sait se faire obéir dans les moments clé. Jessica Henwick incarne une biologiste. Elle apparaît rapidement comme le maillon faible du groupe, en proie, à chaque nouvelle difficulté, à des crises d’angoisse, à des blocages émotionnels. Enfin, on trouve la tête d’affiche, Kristen Stewart, dans un rôle de mécanicienne. L’actrice affiche un nouveau look, cheveux courts décolorés et une silhouette plutôt affûtée. Les spécialités des différents membres de cette escouade n’apportent rien de particulier, et le métrage bascule rapidement dans une forme de survival, où c’est plus l’art de la démerde qui va servir aux uns et aux autres.

On pourrait facilement penser, à la lecture de mes premiers paragraphes, que ce métrage est une pleine réussite. Il n’en est rien. En effet, la distribution solide et la direction élégante proposée par William Eubank ne suffisent pas à détourner l’attention d’un fort sentiment de déjà-vu provoqué par l’histoire de ce thriller claustrophobe. Le rapprochement avec la saga Alien et ses meilleurs descendants, est presque inévitable. « Underwater » reste un divertissement stupéfiant dans lequel chaque espace claustrophobe et la menace de la pression de l’eau engagent des visuels astucieux, mais l’absence de développement des principaux protagonistes se fait cruellement sentir venant abaisser l’appréciation que l’on pourrait avoir de ce métrage.

Les valeurs de productions sont d’un très bon niveau. La photographie proposée par Bojan Bazelli est familière avec des intérieurs proches de ce que l’on peut voir dans les films dont la trame se déroule dans un vaisseau spatial. Ce directeur de la photographie a déjà une longue carrière derrière lui, œuvrant depuis la fin des années 1980, avec des films comme « King of New York » (1990), « Mr. & Mrs. Smith » (2005), ou encore « The Lone Ranger » (2013), à son actif. Les effets spéciaux sont corrects, jouant essentiellement sur l’aspect trouble et sombre des hautes profondeurs. L’accompagnement musical dirigé par Marco Beltrami vient parfaitement appuyer l’ambiance stressante de la situation. Ce compositeur est également très expérimenté avec des musiques pour de nombreux films depuis la moitié des années 1990. On retrouve des métrages tels que « Scream » (1996), « Resident Evil » (2002), « XXX: State of the Union » (2004), « Snowpiercer » (2013), ou encore « Gemini Man » (2019), font partie de ses réalisations. Enfin le montage effectué par Todd E. Miller, Brian Berdan et William Hoy débouche sur un métrage d’une durée de 95 minutes suffisamment captivantes pour amener un agréable divertissement.

En conclusion, « Underwater » est un bon film de science-fiction à orientation horreur, disposant d’une histoire coutumière, d’une intrigue claustrophobique et d’un développement relativement aride. Le rythme est rationnel, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est familière, les effets spéciaux sont simples mais propres, la musique est bien orchestrée et le montage est cohérent. La distribution offre de bonnes prestations, cependant dominées par la performance de Kristen Stewart malgré l’absence de développement du personnage. Un film sympathique, une bonne surprise, mais qui aurait gagné en puissance avec un scénario plus approfondi. À voir !