Érotique, Comédie, Corée du Sud, Crime - Policier, Thriller

THE SCENT (2012) ★★★☆☆


Un inspecteur de police, qui travaille en secret comme détective privé, reçoit la visite d’une nouvelle et ravissante cliente. Cette dernière demande au détective de confirmer ses soupçons sur l’infidélité de son mari. Lorsque le détective est sur le point de débusquer les amants, il découvre que le mari et sa maîtresse ont été assassinés. Il doit rapidement identifier le meurtrier au risque d’être lui-même soupçonné…


« Gantongeul Gidarineun Namja » (간통을 기다리는 남자), ou « The Scent » est un thriller policier sud-coréen datant de 2012, co-écrit et réalisé par Kim Hyeong-jun, à qui l’on doit également « No Mercy » (2010). Les acteurs principaux sont Park Hee-soon, qu’on a pu voir dans « Monstrum » (2018), Park Si-yeon, qu’on a pu voir dans « Marine Boy » (2008), Joo Sang-wook, qu’on a pu voir dans « Days of Wrath » (2013), Kim Jung-tae, qu’on a pu voir dans « Tough as Iron » (2013), Lee Han-wi, qu’on a pu voir dans « The Tower » (2012), et Lee Kwang-soo, qu’on a pu voir dans « The Accidental Detective 2: In Action » (2018). Ce métrage est paru en salles coréennes le 11 avril 2012. 

L’histoire proposée par « The Scent » nous invite à suivre l’inspecteur Kang Seon-woo (Park Hee-soon) qui travaille comme détective privé, spécialisé dans l’infidélité, après avoir été suspendu des services de police pour deux années, pour avoir lui-même fauté sur ce sujet, en ayant une relation intime avec l’épouse de son supérieur hiérarchique. L’affaire qu’il décide d’instruire, trois jours avant sa réintégration dans la police, va lui apporter une multitude de problèmes. Kim Soo-jin (Yoon Jae) l’engage pour prouver l’infidélité de son mari. Accompagnant le détective privé, ils s’installent dans la chambre d’hôtel voisine de la chambre où son mari y passe la nuit en charmante compagnie. 

Probablement drogué, Seon-woo s’endort et lorsqu’il se réveille, Soo-jin a été assassinée. Se précipitant dans la chambre voisine, il découvre que le mari de cette dernière a également été trucidé. La femme qui se trouve dans la chambre se présente comme étant la véritable épouse du mort. Son nom est également Kim Soo-jin (Park Si-yeon). Kang Seon-woo comprend rapidement qu’il doit faire disparaître les deux corps, car tout indique que Soo-jin et lui-même sont les coupables. Ce n’est qu’après s’être débarrassé des cadavres qu’il pourra partir en quête du véritable meurtrier pour prouver son innocence. Toutefois, cédant aux charmes de la veuve, il entre dans une relation avec cette dernière, ce qui ne lui facilite pas l’affaire…

La notion de thriller est nettement dominante dans « The Scent » avec la recherche du véritable meurtrier du couple de victimes. Les rebondissements sont assez bien travaillés, mais le scénario concocté par Hwang Seong-gu (Tabloid Truth / Anarchist from Colony) et Kim Hyeong-jun, qui endosse également la casquette de réalisateur, souffre d’un défaut handicapant, il tire beaucoup trop en longueur. Ceci étant dit, on retrouve également un grand nombre d’éléments du film policier. Le statut du principal protagoniste de l’histoire, Kang Seon-woo (Park Hee-soon), évolue au cours du développement, passant d’enquêteur privé à policier par le fait de sa réintégration dans les forces de l’ordre. Enfin, on retrouve également des éléments d’érotisme avec plusieurs scènes assez chaudes, où la veuve Kim Soo-jin (Park Si-yeon) nous dévoile sans pudeur sa plastique, ce qui ravira probablement les individus de la caste masculine. 

Kang Seon-woo est un pompier-pyromane. Je m’explique. Il s’est spécialisé, que ce soit dans sa fonction d’inspecteur de police où, dans son rôle d’enquêteur privé, dans l’adultère. Dans le même temps, il n’est lui-même guère fidèle à sa propre épouse, Hye-yeong (Cha Soo-yeon), également dans la police et qui, malgré les frasques de son mari, le soutiendra même quand tous les indices pointeront en direction de celui-ci. Seon-woo est régulièrement sur le fil du rasoir, fortement attiré par la beauté de Soo-jin, mais gardant en permanence une lueur de lucidité dans son esprit, lui permettant de ne pas être complètement dupe du jeu de cette dernière. 

Pour ses investigations en tant que détective privé, Seon-woo s’est adjoint les services de Gi-poong (Lee Kwang-soo), un repris de justice, qui apparaît comme un autiste, sans que cela ne soit clairement expliqué. Celui-ci a cependant développé différentes compétences qui s’avéreront bien utiles pour que le détective/inspecteur puisse mener à bien ses investigations et ainsi retrouver le meurtrier. C’est essentiellement le personnage de Gi-poong qui amène les passages humoristiques du film. On notera également la présence d’une multitude de personnages secondaires dans l’équipe d’enquêteurs, dont l’inspecteur Seo (Kim Jung-tae), obstinément procédural, qui n’apprécie absolument pas Seon-woo, et l’inspecter Han Gil-ro (Joo Sang-wook), facile à vivre, qui lui, admire son collègue.

D’une durée de 117 minutes, « The Scent » souffre d’un déséquilibre. Les scènes d’investigation, de recherche, de dialogue sont trop nombreuses comparativement aux scènes d’action. Les quelques séquences torrides ne permettent pas d’effacer cette défaillance. Séquences qui s’intègrent parfaitement dans le récit, sans être racoleuses. Il n’y a jamais trop ou trop peu à voir. Le second défaut, c’est que le récit n’amène rien d’innovant. Tout ce qui est proposé ici l’a déjà été fait précédemment, sous une forme ou une autre. Enfin, il apparaît clairement que le film repose essentiellement sur la performance de Park Hee-soon, qui malgré son talent, ne peut cacher que l’intrigue s’aplatit alors qu’on progresse dans le développement de l’histoire. Etant donné que les aspects thriller du film ne se distinguent pas par leur ingéniosité, il ne reste plus que l’atmosphère pour captiver le spectateur. 

En conclusion, « The Scent » est un thriller policier correct, disposant d’une histoire acceptable, d’une intrigue simple et d’un développement inutilement étendu. Le rythme est irrégulier, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie proposée par Choi Young-taek et Yun Tae-gi est convenable, la bande musicale orchestrée par Yuta est agréable et le montage effectué par Kim Sun-min débouche sur un film de près de deux heures auquel on aurait pu amputer vingt bonnes minutes pour gagner en dynamisme. La distribution offre d’honorables prestations et le duo formé par Park Hee-soon et Park Si-yeon offre une alchimie assez envoûtante. L’ensemble se laisse regarder, mais on s’attendait à mieux du réalisateur de « No Mercy » (2010)…

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À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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