Action, Ciné-Asia, Corée du Sud, Crime - Policier, Drame, Thriller

ROUGH CUT (2008) ★★★☆☆


Rough Cut (2008)

 

Un gangster aimerait devenir acteur, et un acteur désire être plus crédible dans les rôles de gangster. Partant de ce constat, leurs chemins et leurs vies vont se croiser et s’entremêler.

 

 

Origine du film : Corée du Sud
Réalisateur : Jang Hoon
Scénaristes : Kim Ki-duk
Acteurs : So Ji-sub, Kang Ji-hwan, Hong Soo-hyun, Ko Chang-seok, Song Yong-tae, Jang Hee-jin
Musique : Roh Hyoung-woo
Genre : Action, Crime, Drame, Thriller
Durée : 113 minutes
Date de sortie : 11 septembre 2008 (Corée)
Année de production : 2008
Sociétés de production : Kim Ki-duk Film
Distribué par : Studio 2.0, Sponge ENT
Titre original : Yeonghwaneun yeonghwada / 영화는 영화다
Notre note : ★★★☆☆

 

 

« Yeonghwaneun yeonghwada » (영화는 영화다), ou « Rough Cut » pour la distribution internationale, est un thriller d’action policier sud-coréen datant de 2008, réalisé par Jang Hoon, à qui l’on doit également « A Taxi Driver » (2017). Les acteurs principaux sont So Ji-sub, qu’on a pu voir dans « The Battleship Island » (2017), Kang Ji-hwan, qu’on a pu voir dans « My Girlfriend Is an Agent » (2009), Hong Soo-hyun, qu’on a pu voir dans « Insadong Scandal » (2009), Ko Chang-seok, qu’on a pu voir dans « The Face Reader » (2013), et Jang Hee-jin, qu’on a pu voir dans « Confession » (2014).

L’histoire proposée par « Rough Cut » nous invite à suivre Gang-pae (So Ji-sub), un leader du crime organisé, passionné de cinéma, qui secrètement aurait toujours aimé jouer dans un film. De son côté, Jang Soo-ta (Kang Ji-hwan), est un acteur hautain facile à provoquer. Dans son dernier film, dans lequel il interprète un gangster, il s’implique beaucoup trop dans son rôle et envoie l’un de ses partenaires à l’hôpital, au point que plus personne ne veut jouer avec lui. Les deux hommes se rencontrent par hasard dans un restaurant et Soo-ta met Gang-pae au défi de rejoindre la distribution du film. Mais le gangster n’accepte qu’à la condition que les combats soient réels. Ces deux protagonistes s’en donnent à cœur joie tout en poussant l’autre dans ses derniers retranchements. Mais bientôt, la réalité va dépasser la fiction…

« Rough Cut » est construit comme un film sur un film, de manière à ce que l’on se demande toujours si les personnages qui jouent des rôles d’acteurs, jouent vraiment pour de vrai ou s’ils font de la comédie. La recherche du réalisme est le leitmotiv principal de Gang-pae, et de Soo-ta, au point de déstabiliser le réalisateur Bong (Ko Chang-seok), lui-même. Ce dernier amène d’ailleurs une pointe d’humour de par ses répliques et ses attitudes hésitantes, ne sachant jamais s’il doit stopper le tournage, de peur de rater une séquence qui s’avérerait mémorable.

Le scénario, concocté par Kim Ki-duk, et à qui l’on doit d’autres travaux d’écritures, comme « Secret Reunion » (2010), ou plus récemment « The Net » (2016), nous offre plusieurs sous-intrigues. La première concerne le personnage incarné par So Ji-sub, soit le gangster. Ce dernier doit gérer l’élimination d’un témoin gênant qui permettrait la libération de son « patron » actuellement incarcéré. Cependant, son implication dans le tournage du film, réveille en lui une certaine forme d’humanité, l’incitant à épargner ce témoin, à la condition que celui-ci disparaisse. Il n’en fera rien, plongeant notre gangster dans le tourment. La seconde concerne le personnage incarné par Kang Ji-hwan, soit l’acteur de cinéma. Ce dernier entretient une relation secrète avec Eun-sun (Jang Hee-jin) qu’il souhaite cacher aux médias. Malheureusement pour lui, quelqu’un va le faire chanter sur la base d’une sex-tape… Les intérêts du gangster et de l’acteur de cinéma vont donc se croiser et chacun sera amener à aider l’autre.

Les valeurs de productions sont plutôt moyennes. Le métrage reposant essentiellement sur les scènes de combat entre les deux protagonistes. Celles-ci manquent cruellement d’originalité, conduisant à une lassitude car répétitives. Les deux protagonistes de cette histoire se cherchent des noises en permanence, et souvent sur des motifs sans intérêts, que cela devient pénible. La bande originale n’est pas assez marquante et n’offre pas de relief à l’histoire. Une musique plus inspirée aurait pu donner plus de force à la tournure dramatique des événements.

La distribution ne donne pas toute la satisfaction qu’on aurait pu attendre. On retrouve des personnages secondaires sans intérêt, et du coup, des séquences qui semblent ne rien apporter à l’intrigue. Afin d’apporter le plus de réalisme possible, de nombreux membres de l’équipe, y compris le producteur et l’éditeur, peuvent être vus dans le film comme étant des « membres de l’équipe de tournage » du métrage dans le film. En outre, il s’agissait du premier long-métrage à la réalisation pour Jang Hoon. Doté d’un budget d’environ 1,5 million de dollars, « Rough Cut » a rapporté un peu plus de 7,2 millions de dollars au box-office coréen. Le film a reçu une multitude de nominations et a remporté une dizaine de prix.

En conclusion, « Rough Cut » est un bon film d’action, disposant d’une histoire originale, d’une intrigue embrouillée et d’un développement répétitif. Le rythme est correct, le récit manque quelque peu de fluidité et se perd dans des sous-intrigue superflue, et la narration est linéaire. La photographie est un petit peu fade et la bande originale manque de caractère. Un métrage qui aurait gagner en punch avec un montage plus serré. Les 113 minutes peuvent sembler longues en raison de la sensation de répétition des scènes de combat qui s’avère très similaire de l’un à l’autre. L’ensemble est correct sans être singulier ou transcendant…

 

 

À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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