Action, Ciné-Asia, Corée du Sud, Crime - Policier, Politique

ASURA – THE CITY OF MADNESS (2016) ★★★☆☆


Asura (2016)

 

 

Un flic véreux est dépassé par les événements quand il se retrouve coincé entre les affaires internes et le maire corrompu de la ville.

 

 

Origine du film : Corée du Sud
Réalisateur : Kim Sung-su
Scénaristes : Kim Sung-su
Acteurs : Jung Woo-sung, Hwang Jung-min, Ju Ji-hoon, Kwak Do-won, Jung Man-sik, Yoon Ji-hye, Kim Hae-gon
Musique : Lee Jae-jin
Genre : Action, Policier, Politique
Durée : 2 heures et 16 minutes
Date de sortie : 28 septembre 2016 (Corée)
Année de production : 2016
Sociétés de production : Sanai Pictures
Distribué par : CJ Entertainment
Titre original : Asura / 아수라
Notre note : ★★★☆☆

 

 

« Asura » ou « Asura: The City of Madness » pour la distribution internationale, est un policier d’action sud-coréen datant de 2016, écrit et réalisé par Kim Sung-su, à qui l’on doit également « Pandémie » (2013). Les acteurs principaux sont Jung Woo-sung, qu’on a pu voir dans « The King » (2017), Hwang Jung-min, qu’on a pu voir dans « A Violent Prosecutor » (2016), Ju Ji-hoon, qu’on a pu voir dans « The Treacherous » (2015), Kwak Do-won, qu’on a pu voir dans « The Strangers » (2016), Jung Man-sik, qu’on a pu voir dans « Ordinary Person » (2017), et Yoon Ji-hye, qu’on a pu voir dans « Kundo: Age of the Rampant » (2014).

L’histoire proposée par « Asura: The City of Madness » nous invite à suivre Han Do-kyung (Jung Woo-sung) un flic corrompu qui, pour arrondir ses fins de mois, s’occupe du sale boulot pour le maire complètement tordu de la ville, Park Sung-bae (Hwang Jung-min). Ce dernier, afin d’atteindre ses objectifs politiques et financiers, n’hésite pas à faire appel à la pègre locale. Il réussi d’ailleurs à débaucher un jeune policier, Moon Seon-mo (Ju Ji-hoon), ancien collègue de Do-kyung, pour lui servir de chauffeur, de garde du corps, de bras droit. Cependant, tout ce petit monde fait l’objet d’une enquête des services anticorruption, dirigés par Kim Cha-in (Kwak Do-won) et Do-kyung se retrouve le cul entre deux chaises. Il va devoir la jouer serrée pour s’en sortir…

« Asura: The City of Madness » nous plonge une nouvelle fois dans l’univers ultra-corrompu de la politique coréenne, où les liens entre le politique, le judiciaire, et les gangsters, sont très étroits avec des connexions dangereuses. Une thématique maintes fois explorée dans le cinéma coréen, comme par exemple dans « The King » (2017) ou encore « Inside Men » (2015). Le genre de métrage qui semble nous indiquer que le monde est un endroit misérable et que finalement nous sommes tous condamnés. Kim Sung-su, scénariste et réalisateur du film, construit son récit de manière à ce que l’image se déplace constamment d’un personnage perverti vers un personnage véreux et/ou corrompu, au point qu’au final, il n’y ait plus grand monde d’honnête dans cette sombre histoire.

Cette orientation, ce choix du réalisateur, livre un film particulièrement sombre et violent. Malgré cette direction singulièrement négative, « Asura: The City of Madness » est un métrage avec des valeurs de productions nettement supérieures à la moyenne. On peut commencer par la distribution. Hwang Jung-min incarne le Maire complètement déjanté, n’hésitant pas à défiler à moitié nu devant ses subordonnés criant sans cesse sur tout le monde et se permettant des écarts de langage, surtout parce qu’il sait que personne n’aura le courage de le faire cesser. En fin de compte, c’est justement parce qu’il ne trouve en face de lui aucune opposition qu’il devient persuadé qu’il peut tout se permettre.

Kwak Do-won incarne le leader d’un groupe de flics anticorruption, qui aime être une sorte de maître d’échecs qui contrôle tout ce qui se passe dans les coulisses, qui n’a que peu de considération pour ses collègues et qui s’avère être inutilement brutal envers tout le monde. Ju Ji-hoon, dont on devrait prochainement visionner « Along with the Gods: The Two Worlds » et qu’on devrait bientôt retrouver dans « The Spy Gone North » (2018) interprète l’homme de main du Maire. L’acteur se retrouve donc à être l’impulsion de la plupart des scènes d’action du film. Jung Woo-sung incarne finalement un personnage qui n’a étonnamment que peu à faire. Il est tiraillé entre le Maire et les services fédéraux. Bien que son épouse soit une femme extrêmement malade, on n’éprouve que peu d’empathie pour ce personnage.

La photographie proposée par Lee Mo-gae est très intéressante, jouant beaucoup avec la lumière, l’obscurité, et les éclairages tamisés afin de créer une atmosphère propice aux complots, aux magouilles et autres secrets d’alcôves. Le rythme est assez lent dans la première partie, pour se faire plus dynamique dans la dernière partie du film, avec une scène de violence, qui encore une fois, est fortement inspirée de la fameuse séquence du couloir de « Old Boy » (2003) de Park Chan-wook.

En conclusion, « Asura: The City of Madness » est un bon film policier, disposant d’une histoire particulièrement sombre et d’une intrigue tragique. Le développement nous conduit inéluctablement vers une fin funeste et ultra-violente. Le rythme est un peu poussif dans la première partie pour finalement être plus dynamique dans la dernière partie. Au final, les personnages sont tous de mauvaises personnes, et on éprouve de la sympathie pour personne, ce qui nuit quelque peu au métrage. La photographie est plaisante et la distribution livre de très bonnes prestations. Un film correct, qui plaira aux amateurs du genre que la violence exacerbée n’effraie pas.

 

 

À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

Discussion

2 réflexions sur “ASURA – THE CITY OF MADNESS (2016) ★★★☆☆

  1. Pour ma part je m’attendais à mieux.
    Passable, mais sans plus.

    Aimé par 1 personne

    Publié par takaken | 15/05/2018, 21 09 40 05405

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